Les SCPI de bureaux ont toujours remporté le record de collecte et de rendement depuis les cinq dernières années. Pendant la crise sanitaire et économique de 2020, les observateurs avaient craint pour leur sort en raison de la généralisation du télétravail, de même que de l’apparition des nouvelles tendances suivant les concepts de coworking et de « flex office ». Pourtant, les SCPI maintiennent un certain niveau de stabilité et continuent d’attirer les investisseurs.
De l’immobilier professionnel accessible à tous
Les sociétés civiles de placement immobilier ont commencé à innover avec l’exploitation d’immeubles de bureaux dans les années 60, ce qui a généré un vif intérêt auprès des investisseurs. En effet, ceux-ci deviennent propriétaires d’immeubles difficilement accessibles à l’acquisition classique et dont le prix d’achat n’est pas toujours à la portée de tous. Grâce à cette typologie de SCPI, l’investisseur achète plutôt des parts qu’il introduira dans son patrimoine et dont l’objectif est de produire des compléments de revenus via les loyers.
De grandes enseignes et des institutions internationales comme locataires
Rappelons que les immeubles exploités sont ceux investis dans le secteur tertiaire pour la grande majorité et occupés par de grandes enseignes. Il s’agit également d’immeubles de bureaux loués à des associations semi-publiques, ou encore à des filiales d’institutions internationales. Les baux sont conclus sur une longue durée – plus de 9 ans pour la majorité des cas – et les loyers sont garantis. Ce qui génère un excellent rendement, étant donné l’absence de vacance locative, et par conséquent, la continuité de l’exploitation sur le long terme.
Quels sont les rendements ?
Les SCPI de bureaux enregistrent un taux de distribution de 4.19% en 2021. À titre comparatif, le rendement des SCPI toutes confondues pour 2021 est de 4.45%. C’est cette typologie de SCPI qui continue de servir les meilleures performances, indépendamment de la récession économique actuelle, de même que les SCPI de logistique et celles spécialisées dans l’immobilier de santé et d’éducation.
Quels sont les risques ?
Investir dans les SCPI n’est pas sans risque. Néanmoins, celles-ci sont désormais maîtrisées par les sociétés de gestion, au vu de leur capacité à maintenir leurs SCPI à flot pendant l’année chaotique 2020 où les krachs se sont succédé, générant diverses fractures sur les marchés. Les SCPI continuent de servir de hauts rendements grâce aux loyers quasi recouvrés en totalité. Notons également que, outre les stratégies mises en place par chaque société de gestion, la majorité des SCPI se sont constitué leurs réserves, au moyen du report à nouveau (RAN). Celui-ci est une poche de sécurité qui recueille une partie des loyers non distribués aux associés.
Notons par ailleurs, que les SCPI sont de nature diversifiées, grâce à la composition de leur patrimoine, qui est basée non pas sur un seul immobilier mais sur un ensemble d’immeubles loués par différentes locataires et situés à différents emplacements. Cette diversification naturelle permet de mutualiser les risques locatifs, voire de les contourner.
Pour diluer les risques, l’investisseur peut également baser sa diversification en souscrivant à différentes SCPI auprès de différentes sociétés de gestion. L’analyse portera ainsi un intérêt particulier sur ces dernières qui ont d’ailleurs pour vocation le pilotage de ces supports d’investissement immobilier.
Pour qui les SCPI sont-elles rentables ?
Les SCPI sont destinées à tous types d’investisseurs ; toutefois, leur rentabilité et la qualité du rendement net de l’investissement seront fonction de la propre stratégie que le souscripteur lui-même mettra en place. Pour réussir son placement, les recommandations d’un bon conseiller en gestion de patrimoine se révèlent incontournables, en particulier dans le but de diversifier efficacement le portefeuille.